Par Fabrice Lukamba
Prix Nobel de la Paix, le docteur Denis Mukwege considère l’impunité comme un grand élément qui favorise les actes des viols dont de nombreuses femmes sont victimes à l’Est de la République démocratique du Congo. Il propose, pour venir à bout de cette situation, une justice transitionnelle pour juger les responsables de ces crimes.
Le docteur Denis Mukwege a fait ce plaidoyer au cours d’une conférence qu’il a animée ce lundi 02 mai à l’Université de Kinshasa (UNIKIN). Cette conférence était axée sur le thème : “Viol comme arme de guerre”.
« Aujourd’hui, nous menons un plaidoyer pour l’adoption d’une stratégie nationale holistique de justice transitionnelle », s’est adressé à l’assistance le célèbre gynécologue congolais.
La justice transitionnelle à laquelle il a fait allusion, signalons-le, devrait permettre notamment de juger ceux qui ont commis ces crimes par le passé et de prévenir pareils actes.
Tout au long de son intervention, le fondateur de l’hôpital Panzi a démontré comment ces viols constituent une stratégie de guerre. Il a par exemple fait observer que la plupart de ces viols sont des « viols systématiques qui ne tiennent pas compte de l’impulsion sexuelle » et ils sont commis par les groupes armés pour s’emparer des minerais.
Outre le recteur de l’Université de Kinshasa, le professeur Jean-Marie Kayembe, cette conférence qui s’est tenue à la Salle Monseigneur Luc Gillon, a connu l’assistance de plusieurs autres hautes personnalités du pays. Il y avait notamment la présence remarquable du président du Sénat, Modeste Bahati Lukwebo et du ministre des Droits humains, Albert Fabrice Puela.